Comprendre les causes et les symptômes d’une infection urinaire

infection urinaire

Les infections urinaires sont très fréquentes : une femme sur deux au moins développera la maladie à un moment de sa vie. C’est facile à identifier parce que c’est généralement douloureux. Heureusement, les infections urinaires ne sont pas contagieuses. Elles sont par ailleurs faciles à traiter. 

Une infection urinaire : qu’est-ce que c’est ?

Le système urinaire comprend l’urètre, la vessie, les uretères puis les reins. Il est différent chez les hommes et chez les femmes. Chez les femmes, les voies urinaires sont très courtes, ce qui explique la fréquence plus élevée des infections urinaires. Chez les hommes, le tractus urinaire est plus long et possède un organe supplémentaire, c’est la prostate qui est souvent touchée lors d’infections urinaires. C’est pourquoi ils peuvent s’aggraver et devenir une prostatite. Les infections urinaires sont des infections bactériennes confinées à la vessie. Lorsque l’infection se propage aux reins, on parle de pyélonéphrite. Une cystite est l’inflammation de la vessie, avec ou sans infection bactérienne (cystite interstitielle). C’est le trouble urinaire le plus fréquent et touche presque exclusivement les femmes. Il est également fréquent chez des enfants. Une autre cause infection urinaire est la présence de bactéries qui contaminent l’urine ou à la simple inflammation. Les infections urinaires peuvent également être dues à la présence de champignons ou de parasites, mais ceux-ci sont beaucoup moins fréquents. 

Quelles sont les causes d’une infection urinaire ?

Habituellement, l’urine est stérile. Il contient 96 % d’eau, de sel et de composés organiques, mais pas de microorganismes. Le système urinaire a de nombreuses défenses contre des infections : le flux d’urine expulse des bactéries, ce qui rend leur ascension plus difficile vers les reins et la vessie ; l’acidité de l’urine (moins de pH 5,5) inhibe la croissance de bactéries ; une surface très lisse d’urètre rend difficile la croissance de bactéries. La forme de la vessie et des uretères empêche l’urine de remonter jusqu’aux reins ; le système immunitaire combat généralement les infections ; la paroi de vessie contient les cellules immunitaires et les substances antibactériennes ; chez l’homme, les sécrétions de la prostate contiennent de substances qui ralentissent la reproduction de bactéries dans les voies urinaires. Pourtant, en cas de l’infection urinaire, des agents infectieux (bactéries) parviennent à « coloniser » les systèmes urinaires. Ainsi, l’urine est contaminée : les médecins confirment un diagnostic d’infection urinaire en recherchant la présence de bactéries dans les urines. Une eau inadéquate entraîne souvent une contamination bactérienne. Dans plus de 80 % d’infections urinaires, les bactéries impliquées sont des bactéries intestinales de type Escherichia coli. D’autres bactéries courantes sont Proteus mirabilis, Klebsiella, Staphylococcus saprophyticus. Certaines infections sexuellement transmissibles (gonocoque, chlamydia) peuvent également se manifester par des urétrites. Rarement, les infections urinaires peuvent être causées par des bactéries qui se propagent dans le système urinaire à partir d’infections provenant d’autres parties du corps.

Quels sont les symptômes d’une infection urinaire ?

Le symptôme le plus courant est une douleur ou une sensation de brûlure au moment d’uriner. Fréquence anormalement élevée des mictions pendant la journée (parfois besoin d’uriner la nuit). De plus, il y a un besoin constant d’uriner. Urine trouble avec une odeur désagréable. Le bas-ventre est lourd. Il y a de temps en temps du sang dans les urines. S’il s’agit d’une cystite simple, il n’y a pas de fièvre. En cas d’infection rénale : forte fièvre, frissons, fortes douleurs dans le bas du dos ou l’abdomen ou dans les organes sexuels et des vomissements, un changement général d’état. Les symptômes d’une infection urinaire (brûlure, miction fréquente) peuvent être présents ou non. Les infections des voies urinaires chez les enfants peuvent se manifester de manière plus atypique. Des fois, la cystite provoque une fièvre sans autre symptôme. Les douleurs à l’estomac et l’énurésie (pipi au lit) peuvent également être des signes d’infection urinaire. Chez les jeunes enfants, une sensation de brûlure pendant la miction peut se manifester par des pleurs ou des plaintes durant la miction. Chez les nouveau-nés et nourrissons, les infections urinaires sont plus difficiles à identifier. Elles s’accompagnent souvent de fièvre, de refus de manger, et parfois de troubles gastro-intestinaux et d’irritabilité. Enfin, chez les personnes âgées : des symptômes d’IU peuvent aussi être trompeurs : fièvre sans autres symptômes, incontinence urinaire ou des troubles digestifs (vomissements, perte d’appétit, etc.).

Quels sont les facteurs de risque d’une infection urinaire ?

Chez les femmes, les relations sexuelles, en particulier celles qui sont fréquentes et intenses après la période d’abstinence. Ce phénomène a également été décrit comme « cystite de lune de miel ». Chez les autres femmes qui utilisent le diaphragme comme contraceptif, l’urètre peut se comprimer, qui bloque la vessie à se vider entièrement et favorisant l’infection de la vessie. S’essuyer d’arrière en avant avec du papier toilette après une selle est un facteur de cause infection urinaire. Ainsi, le mouvement d’essuyage doit toujours être d’avant en arrière pour empêcher les bactéries anales de contaminer l’urètre. En plus, les zones anales et génitales doivent être soigneusement nettoyées régulièrement, ce qui aide à lutter contre la croissance bactérienne. Chez les hommes, la sodomie sans préservatif augmente le risque d’infection, car les bactéries problématiques résident dans l’anus.